Comparaison de deux photos aériennes à 20 ans d'intervalle.

Publié le par Lamotte

Deux photographies aériennes servent de support à notre analyse spatiale.

 La 1ère de 1973 renvoie à la période des origines de la Ville Nouvelle de Marne la Vallée. Projetée dès le SDAU (Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme) de 1965, lancée par la loi Boscher de 1970, ses premières réalisations n'ont alors vu le jour que dans le secteur 1 (Noisy le Grand), plus proche de Paris. Le secteur 2 - qui occupe l'essentiel de l'espace que nous étudions- n'existe à l'époque que sur les plans de l'aménageur public (EPA Marne) ; seule la rive droite de la Marne est urbanisée à proximité de la voie de chemin de fer.

La 2nde de 1993 permet de mesurer l'ampleur de l'urbanisation sur ce même espace en deux décénnies : autour du Val Maubuée, le secteur 2 (réparti sur 5 communes) est sorti de terre, fort de ses 80000 habitants.

 L'image ci-dessous resitue le territoire étudié dans le contexte d'aménagement d'une Ville Nouvelle :

En s'appuyant sur la comparaison des deux photos aériennes, les croquis ci-dessous font apparaître les éléments de la croissance urbaine et de l'organisation de l'espace.

4 idées majeures en ressortent :

1) Le rôle des infrastructures de transport dans la croissance urbaine.

L'autoroute A4 ("de l'est") et la ligne de RER ont raccordé cet espace à la capitale et ont ainsi créé des conditions d'accessibilité favorables au développement urbain. On notera la présence de la rocade "francilienne", le "périph" des franges de l'agglomération parisienne traversé par un trafic Nord Sud intense à l'échelle nationale et internationale ; elle assure par ailleurs également une liaison avec l'aéroport international de Roissy Ch de Gaulle. 

 Cette périphérie d'agglomération a donc été dotée d'un très fort degré d'accessibilité.

 

2) Un espace bâti qui obéit à des principes de répartition.

Le croquis qui suit montre que la ligne de RER fait office d'axe de symétrie au milieu de la principale zone d'habitat. Les zones d'activités sont quant à elles greffées sur les voies autoroutières.

 

 3) Les espaces non bâtis forment une trame verte au sein de l'espace aggloméré et contribuent à l'organisation de l'espace urbain.

On est ici au coeur du principe majeur d'urbanisme qui a présidé à la conception des Villes Nouvelles : créer des discontinuités au coeur de l'agglomération par de larges espaces verts. Certains ont été préservés (Bois, Parc) ; d'autres ont été aménagés (plans d'eau artificiels sur les rives de la Marne ou sur le cours d'un ruisseau -le Val Maubuée-). On observe également qu'à l'Est de la Francilienne (secteur 3 de Marne la Vallée), on entre dans le domaine de préservation d'espaces agricoles ("ceinture jaune" de l'Ile de France).

 

4) Au sein de la Ville Nouvelle, l'héritage du patrimoine historique est mis en valeur : il joue à la fois un rôle paysager et fonctionnel.

On insistera en particulier sur l'héritage Menier à Noisiel : trésor d'architecture de l'âge industriel, l'usine de chocolaterie a été réhabilitée et choisie par une des plus grandes multinationales de l'agoralimentaire mondiale -Nestlé- pour y installer son siège français. A ce titre, la Ville Nouvelle entend répondre à sa vocation d'espace d'activités décisionnelles (tertaire supérieur) au sein de l'agglomération parisienne.

On mentionnera par ailleurs le cas de la "Ferme du Buisson", ancienne ferme pilote du domaine Menier (fabrication de chocolat au lait) transformée en centre culturel de 1er plan.

 

Tous ces éléments permettent d'aboutir au croquis de synthèse suivant  :

 

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A
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J
j aime bcp ce blog...<br />
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Ã
c'est trés bien expliqué!! j'adore
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R
bravo monsieur, vos plans sont très détaillés.
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